Mon parcours

J’avais dix ans

C’était en fin d’après-midi, je faisais mes devoirs. Maman arrivait de son travail, elle portait une pile de livres qu’elle a déposée sur la table. J’en ai choisi un, et l’ai porté dans ma chambre. Une émotion particulière me plongea dans un silence qui semblait m’attirer vers « un ailleurs »  pour aller puiser l’inspiration.

Instinctivement j’ai regardé mon crayon, qui, à ce moment là, n’en était plus vraiment un. J’ai senti inconsciemment qu’il était le moyen, la clé permettant d'accéder à ce que je ne pouvais exprimer

Ce jour là, j’ai rangé soigneusement mon livre, sans avoir pu écrire une ligne. Mais ce moment a été crucial pour ma vie. J’avais approché ce qui m’arriverait bien plus tard. Mon chemin était tracé.

J'avais trente huit ans,

C'est qu'après avoir traversé les (premières) difficultés de la vie, qu’un radiesthésiste m’a fait prendre conscience que l’on pouvait ressentir et capter des informations par d’autres affinités.

Certaines personnes ont des perceptions plus sensibles que d’autres, mais il faut les exploiter. J’ai donc pris mon crayon, avec cette fois, la prise de conscience que je pouvais écrire, avec cette forme de « ressenti » et de laisser faire, plus que de chercher à trouver mes mots.

Dés le premier essai, le trait est parti très vite, pour dessiner des graphismes, puis des lettres et enfin mon premier mot - chère enfant - ! Accompagné d’une chaleur bienfaisante.

J’ai perdu un bébé, j’étais enceinte de huit mois. Le chirurgien était venu prévenir mon mari que je ne survivrais certainement pas à l’opération Mais, une force en avait décidé autrement et, ce qui s’est passé pendant l’opération, je m’en suis souvenue des années après.

Alors que je partais effectivement avec mon bébé, une voix douce et forte à la fois m’a retenue en me disant : «  il ne faut pas partir, il faut que tu reviennes dans ta vie, tu ne l’as pas terminée et surtout ne pleure pas, continues et souviens-toi que tu reviens à la vie ! »

A ce moment là une porte commençait à s’ouvrir, il fallait entrer, aller voir.

Quand mon père était sur son lit de mort, il est venu me voir une dernière fois. Il était entouré de lumière et m’a appelé à plusieurs reprises. Que voulait-il me dire ? Il n’en a pas eu le temps. Je l’ai vu partir dans une vitesse folle, aspiré par cette lumière. Où allait-il ? Question que j’ai posée plus tard et où des réponses rassurantes m’ont expliqué cet ailleurs, qui était loin du cimetière et d’une fin.

Pendant sept ans j’ai été malade, sans avoir eu un diagnostic pour définir ce que je vivais. Je dépérissais au fur et à mesure des années, sans que les traitements ne me soignent.  J’entendais des bruits étranges et des ombres traversaient les pièces.

Pourtant je l’avais pressenti le jour même où nous avons habité cet appartement. Dès que je suis rentrée, une sensation de crainte m’a envahie. Cet appartement était neuf, et correspondait à ce que nous recherchions, pourtant, je n’avais qu’une hâte, c’était de m’enfuir.

Dés qu’il a été possible, nous avons déménagé. J’ai retrouvé un sens à ma vie, ma santé s’est améliorée et à partir de là , de grandes questions se sont imposées, pour comprendre !

Ma recherche a été longue et elle s’est affinée au fur et à mesure de ma propre avancée. 

À chacun notre chemin. Il est personnel et différent. Mais, même s’il se ressemble, nous ne le ressentons pas de la même façon. C’est pourquoi, après bien des hésitations, ma décision a été de vous faire partager cette expérience.

Ma démarche a pour but de faire connaître, de témoigner, pas de convaincre, ni vouloir influencer dans un sens ou un autre, mais pour s’interroger et prendre espoir, pour adoucir une vie, qui ne demande peut-être qu’un peu d’efforts de notre part, pour aller mieux.

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